11 novembre

Les origines de la Première Guerre Mondiale

L’élément déclencheur de la Première Guerre Mondiale est l’assassinat de l’archiduc Franz Ferdinand, héritier du trône de l’empire Austro-Hongrois, le 28 juin 1914 à Sarajevo par des nationalistes serbes. Suite à cet assassinat, les alliances entre les pays sont entrés en jeu et la guerre est devenue inévitable.

Cependant, la mort de l’archiduc est un déclencheur, et non une cause. En effet, il faut comprendre que l’origine de la Première Guerre Mondiale n’est pas seulement un assassinat. Dès le XIXème siècle, avec la révolution industrielle et la colonisation, les pays entretenaient des relations conflictuelles et beaucoup de tensions étaient déjà présentes.
 

Les rivalités économiques, la conquête de nouveaux territoires et l’émergence de nouvelles puissances et de nouveaux marchés ont créé de nombreuses tensions. Les rivalités entre les pays grandissent et les discours nationalistes se font de plus en plus entendre. L’Allemagne et la France se disputent l’Alsace-Moselle, des problèmes ethniques s’imposent en Autriche-Hongrie et dans les Balkans.
 

Les tensions sont croissantes et les pays décident de s’allier, c’est ce qu’on appelle « le jeu des alliances ». Deux camps vont se former : la Triple-Alliance entre l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie dès 1882 et la Triple-Entente entre la France, le Royaume-Uni et la Russie à partir de 1892.
 

Par conséquent en 1914, les pays se sont déjà armés, les tensions se sont intensifiées depuis plusieurs années et menacent le monde d’un conflit qui pourrait escalader très rapidement.
 

L’assassinat de Franz Ferdinand va provoquer la Première Guerre Mondiale, ça sera comme « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». L’Autriche-Hongrie lancera un ultimatum à la Serbie qui le refusera. Par la suite, l’Autriche-Hongrie va déclarer la guerre à la Serbie puis le jeu des alliances commence. Les différents pays se déclarent la guerre et la Première Guerre Mondiale éclate.

Les poilus, qui sont-ils ?

« Poilu » est le surnom donné aux soldats français pendant la Première Guerre Mondiale. Le mot à l’origine désigne quelqu’un de courageux. Lors de la guerre, ce mot va désigner « un soldat combattant ».

L’armistice

C’est dans un train que l’armistice va être présenté. Le Maréchal Foch présente les conditions de l’armistice aux émissaires allemands qui ont été envoyés pour négocier. L’armistice est signé dans les conditions demandées et à 11h, toutes les cloches des villes et villages de France sonnent. Dans les tranchées, le clairon est sonné et la Marseillaise résonne. C’est la fin de la Première Guerre Mondiale.

Après 4 ans de guerre et 10 millions de morts, l’Allemagne rend les armes, elle est la dernière de la triple alliance (composée de l’Empire allemand, l’Empire austro-hongrois et le Royaume d’Italie).

Si l’armistice est présenté le 11 novembre 1918, la fin de la guerre est officiellement signé le 28 juin 1919 avec le traité de paix à Versailles. Entre ces deux dates, les combats sont arrêtés.

Le traité de Versailles va nourrir le nationalisme allemand qui provoquera la Seconde Guerre Mondiale quelques années plus tard.

Que faisons-nous le 11 novembre ?

Depuis la loi du 28 février 2012, le 11 novembre ne commémore plus uniquement les morts de la Première Guerre Mondiale, mais aussi tous les morts pour la France dans des conflits anciens ou actuels. Cela inclut donc les militaires décédés au cours d’opérations à l’extérieur (appelées OPEX) mais aussi les civils français qui ont perdu la vie lors de conflits armés.

Cet élargissement du 11 novembre commémorant tous les morts pour la France peut s’expliquer du fait que la Première Guerre Mondiale est à présent « loin » de nous. De plus, il n’y a plus aucun survivant français ayant combattu lors de cette guerre ce qui peut expliquer ce choix commémoratif. En effet, le dernier vétéran français Lazare Ponticelli est mort en 2008.