Louise Weiss, le féminisme et l'Europe

Louise Weiss est née en 1893 et est décédée en 1983. D’origine alsacienne, elle était une journaliste, une femme de lettres, féministe et une politicienne française. Elle a aussi été doyenne des députés au Parlement Européen (1979-1983).

Elle est une figure importante de la vie politique et intellectuelle française. Très tôt, elle a milité pour les droits des femmes, notamment le droit de vote. Elle était considérée comme la cheffe des Suffragettes françaises.
En tant qu’européenne convaincue, elle défend l’idée d’une Europe unie et de paix bien avant la création de la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier, 1951).

Qui est Louise Weiss ?

Louise Weiss et la Femme nouvelle

En 1934, elle fonde l’association « la femme nouvelle » et se présente aux élections municipales de Montmartre un an plus tard même si elle est inéligible. Cet évènement veut revendiquer le droit de vote et le droit d’éligibilité des femmes.

Elle récolte tout de même 16 000 bulletins de vote en sa faveur. Malgré ce soutien, le Sénat n’autorise toujours pas le droit de vote des femmes.

En 1936, elle manifeste avec ses militantes avant le départ du Grand Prix sur la piste du camp de course de Longchamp avec des pancartes “la Française doit voter”.

Pleine de ressources et d’énergie, son association mène plusieurs actions en 1936 :

• elles lâchent des ballons rouges avec des tracts lors de la finale de la Coupe de France de football,

• la même année, elles offrent aux sénateurs des chaussettes avec l’inscription « Même si vous nous donnez le droit de vote, vos chaussettes seront raccommodées » ;

• elles s'enchaînent les unes aux autres et empêchent la circulation dans la rue Royale à Paris.

Louise Weiss et l'Europe nouvelle

En 1918, à l’âge de 25 ans, elle fonde le journal l’Europe nouvelle qu’elle va diriger entre 1920 et 1934.

Européenne convaincue, elle mène aussi un combat en faveur de la paix. Cependant, la Seconde Guerre Mondiale éclate, et elle entre dans la Résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale sous le surnom de Valentine.

Après la Seconde Guerre Mondiale, elle va voyager et analyser les conflits armés. Elle devient aussi cinéaste ethnographe et voyage au Proche-Orient, en Amérique et en Asie.

En 1971, elle fonde à Strasbourg l’Institut des Sciences de la Paix.

Depuis 2005, l’Association des journalistes européens décerne chaque année un Prix Louise Weiss à des journalistes ayant travaillé sur l’actualité européenne.

Le bâtiment du Parlement Européen de Strasbourg qui porte le nom de Louise Weiss

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