Vivre à l'étranger : c'est difficile !
La vie à l'étranger n'est pas toujours un long fleuve tranquille... Même si c'est un choix de notre part, il y a parfois des difficultés à surmonter. Et c'est normal !
Ayant vécu à l’étranger deux fois, j’ai réalisé que ce n’était pas toujours facile… Oui, j’ai choisi d’y aller, j’ai adoré vivre à l’étranger (et j’ai très envie de recommencer !), oui j’ai gagné en maturité là-bas, oui j’ai beaucoup appris, oui j’ai rencontré des gens fantastiques, oui j’ai de merveilleux souvenirs en tête. Oui mais parfois il y a eu des bas. Et ce sont ces bas qu’on ne dit pas toujours à nos proches et encore moins sur les réseaux sociaux…
J’ai remarqué qu’on ne parle pas vraiment de solitude lorsqu’on vit une expatriation. C’est un sujet tabou. Et pourtant ! Ça peut arriver : c’est normal et humain.
D’ailleurs, on dit que dans l’expatriation, il y a 4 phases vécues dans cet ordre :
La phase « lune de miel » ou « spectateur » : tout va bien, on est heureux, vivre ailleurs c’est super, l’exaltation est à son plus haut point.
La phase de crise dans l’expatriation : c’est la partie où le choc culturel intervient. On réalise que des choses sont différentes, voire complètement étranges selon notre point de vue ! Ça fait mal, ça fait peur et c’est là que le sentiment de solitude peut s’incruster dans notre nouvelle vie.
La phase d’adaptation et de réglage : c’est une phase très importante. Soit vous choisissez de vous adapter, de faire tomber les barrières, de voir au-delà des différences et des difficultés, vous souhaitez surmonter cette phase. Soit, c’est la fin de votre expatriation : vous retournez dans votre pays si possible. Si ce n’est pas possible de partir, vous vous refermez sur vous. Au mieux, vous restez avec vos compatriotes et limitez les interactions avec votre pays d’accueil. Cette difficulté à s’adapter renforce la solitude…
La phase de « maitrise » ou de « maturité » : c’est bon, vous êtes comme un poisson dans l’eau. Même si certaines choses vous échappent encore, vous ne subissez plus les difficultés d’adaptation, vous vivez avec les différences, vous vous adaptez et vous vivez votre vie.
Lors de notre cours avec une élève, on parlait des solutions qui nous aident à vivre l’expatriation dans les meilleures conditions. On entend souvent dire qu’il faut sortir, se faire des amis, apprendre la langue, etc. Mais elle a donné un autre conseil très intéressant : garder une (ou plusieurs) habitude(s) qu’on avait dans notre pays d’origine.
C’est une idée très intéressante et à laquelle je n’avais absolument pas pensé pendant mon premier séjour à l’étranger. Au cours du deuxième, j’ai gardé mes habitudes : lire et photographier.Si on ne travaille pas encore ensemble, vous l’aurez peut-être déjà compris : pendant mes cours, on ne fait pas uniquement de la grammaire ou de la théorie. Non. Je fais mon possible pour que nos cours soient un lieu d’expression, un lieu où vous pouvez parler du négatif et des problèmes que vous rencontrez dans votre vie quotidienne en France notamment. Chaque élève est libre de saisir les opportunités proposées afin de parler de ses difficultés s’il le souhaite.
Et oui, vivre à l’étranger n’est pas facile. Oui, il est possible que certaines personnes n’arrivent pas à s’adapter, se bloquent et ressentent de la frustration, et peut-être du regret par rapport à leur choix de vie. Sachez qu’il y a toujours des solutions, on peut toujours avoir de l’aide et sortir de la solitude lors de son expatriation. N’hésitez pas à en parler ! C’est quelque chose de normal !
***Si vous parlez chinois et que la vie en France vous intéresse, n’hésitez pas à suivre cette élève, Phoebe Bai : retrouvez-la sur Instagram ou sur son blog.