L’évolution des droits des femmes en France
Dès la Révolution française, Olympe de Gouges commence à défendre l'égalité entre les hommes et les femmes. En 1791, elle rédige la "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne", un texte révolutionnaire qui réclame pour les femmes les mêmes droits civiques et politiques que les hommes. Bien que guillotinée en 1793, son héritage a inspiré des générations de militantes. Droit de vote, égalité salariale, IVG... Découvre tout ce qu’il faut savoir sur l’évolution des droits des femmes en France.
POLITIQUEDROITS, DEVOIRSDROIT DES FEMMES
11/29/20242 min read
Louise Weiss a consacré sa vie à la lutte pour le droit de vote des femmes. Journaliste et femme politique, elle a fondé en 1934 la Ligue française pour le droit des femmes. Ses actions ont contribué à sensibiliser l'opinion publique et à faire avancer la cause féminine, jusqu'à l'obtention du droit de vote en 1944.
Eh oui, c’est le 21 avril 1944 que les femmes françaises ont enfin obtenu le droit de vote, près d'un siècle après qu’il ait été accordé aux hommes. Cette étape cruciale, acquise sous le gouvernement du Général Charles de Gaulle, représente un tournant majeur dans la reconnaissance politique des femmes.
Les femmes voteront en France pour la première fois aux élections municipales du 29 avril 1945.
Le droit de vote des femmes en France
La loi du 13 juillet 1965 autorise les femmes à exercer une activité professionnelle et à ouvrir un compte bancaire à leur nom sans le consentement de leur mari. Deux ans plus tard, la loi Neuwirth proposée par le député Lucien Neuwirth fait son apparition en décembre 1967 et rend la contraception légale dès 18 ans. Mais les décrets d’applications ne sont publiés qu’en 1971.
Les années 1960 : un tournant pour l'émancipation féminine
Les années 1970 marquent un tournant historique avec l'engagement de femmes comme Simone Veil et Gisèle Halimi. En 1975, Simone Veil, alors ministre de la Santé, fait voter la loi autorisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Avant cela, avorter sans raison médicale était passible de prison. Cette loi, votée pour 5 ans, laisse toutefois la liberté aux médecins de refuser une IVG.
Gisèle Halimi, avocate et militante, complète ce combat en défendant des causes féministes essentielles : lutte contre les violences, égalité professionnelle, et transformation du statut juridique des femmes. En juillet 1971, elle crée l’association “Choisir la cause des femmes”.
La période d’octobre-novembre 1972 est marquée par l’ouverture des procès de Bobigny. Marie-Claire Chevalier (violée à 16 ans et tombée enceinte) est jugée en octobre pour avoir fait le choix d'avorter. C’est son violeur qui la dénonce. Un mois plus tard, sa mère, Michèle Chevalier, est accusée de “complicité d’avortement”. Leur défense est assurée par Gisèle Halimi.
La fille est relaxée, la mère est condamnée au paiement de 500 francs d'amende avec sursis. L’avorteuse Micheline Bambuck est, quant à elle, condamnée à un an de prison.
Bon à savoir :
Simone Veil est la cinquième femme à entrer au Panthéon.
Les années 1970 : des avancées législatives décisives
Dans les années 2000, on note l’apparition de la loi du 23 mars 2006 relative à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes qui vise notamment à :
Supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes,
Concilier l'activité professionnelle et la vie personnelle et familiale des femmes,
Améliorer l’accès des jeunes filles et des femmes à la formation professionnelle initiale et continue.
Plus récemment, le 2 août 2021, la loi relative à la bioéthique étend la Procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires.
Le 8 mars 2024, l’ajout de la liberté à recourir à une interruption volontaire est ajoutée à la Constitution française. Une première dans le monde !
Tu l’auras compris, les droits des femmes en France ont considérablement progressé ces dernières décennies, mais il reste encore du chemin à faire pour une égalité totale. Je t’invite à lire mes autres articles pour bien préparer l’entretien d’assimilation !
Les droits des femmes dans les années 2000
Edwige Lesvenan
Certified French Teacher
Formée aux Valeurs de la République et à la laïcité
Head of French department at ARDAH
Habilitée pour l'épreuve orale du TCF
SIRET : 839 436 961 00016